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Patryck Froissart

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27 octobre 2007 6 27 /10 /octobre /2007 12:21

Titre : L’esclave des Caraïbes

Auteur : Unity Hall

Editeur : Belfond - 1992

Titre original : Windsong

Traduit de l’anglais par Claude Lemoine

Collection : Le Livre de Poche

574 pages

ISBN : 2253139165

 

 

Il est bon de se laisser entraîner parfois dans l’aventure d’un récit au romanesque convenu, où les épisodes s’enchaînent naturellement bien que constitués de rebondissements invraisemblables, qui maintiennent l’attention continuellement en suspens.

Ce n’est certes pas là de la grande littérature.

Mais cela permet de passer quelques heures agréables, comme devant un film aux séquences bien construites.

Amelia, son frère Zachary et son cousin Ben, jeunes Anglais dont la famille a été mêlée à un complot contre le roi, sont déportés et vendus comme esclaves dans une île des Antilles.

La situation de départ est donc singulière à souhait : des blancs, dont une jeune fille vierge, se retrouvent, dans une plantation, à partager les conditions de vie des esclaves africains, soumis comme eux au bon vouloir et à tous les pouvoirs, y compris celui de cuissage, d’une famille de maîtres.

L’intérêt est de raconter l’histoire quotidienne, somme toute classique et qui a donné lieu à une abondante série de romans depuis La Case de l’oncle Tom, et, plus récemment, à un déferlement de feuilletons télévisés, des relations entre maîtres et esclaves sur une plantation sucrière, à partir du point de vue d’une esclave à la fois semblable aux autres et différente.

 

Bien entendu, les thématiques narratives de l’auteure, elle-même anglaise, découlent de sa propre culture d’appartenance.

Bien entendu, les destins d’Amélia, jeune, belle, sensuelle, violée par le maître et follement amoureuse d’un esclave qui lui donne une fille, de Ben, violé par Justinian, le fils du maître, et de Zacharie, meurtrier, pour venger son cousin, de Justinian, seront exceptionnels.

Bien entendu, les trois blancs ne peuvent pas finir esclaves. Ce ne serait pas littérairement correct.

Bien entendu, Amélia, Ben, et Zacharie, au terme d’une vie pleine d’aventures, se retrouvent quasiment propriétaires de toute l’île et d’une multitude d’esclaves qu’ils traitent, bien entendu, mieux que leurs pairs planteurs, mais qui n’en sont pas moins esclaves car il faut bien, n’est-ce pas, que l’Europe puisse continuer à se sucrer...

 

Une fois que le lecteur vigilant a repéré les ambiguïtés idéologiques et s’en est accommodé, il n’en reste pas moins un récit prenant, des personnages hauts en couleur avec leurs nombreux défauts et leurs quelques qualités, et, peut-être, une peinture assez juste de la vie des plantations.

Les ingrédients sont bien dosés, et bien répartis dans le fil du récit : scènes de violence, scènes émouvantes, scènes de sexe, remarques anti-esclavagistes compensatoires, tout y est.

 

Patryck Froissart, Boucan Canot, le 27 octobre 2007

 

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