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  • : Les chroniques de Froissart (Patryck)
  • : Création poétique et littéraire; critique littéraire; philosophie; ésotérisme; politique; antisarkozisme; cultures du monde; francophonie; Maurice; Maroc; Mayotte; La Réunion; Hainaut et Wallonnie; jeux; humour; radio; anticonformisme
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Patryck Froissart

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26 mars 2014 3 26 /03 /mars /2014 12:38

Le dernier roman de Patryck Froissart intitulé Valdemoras est un superbe objet littéraire, je n'oserais dire roman, à multiples entrées puisqu'il s'agit à la fois d'un roman initiatique d'éducation sentimentale au Maroc dans les années 60 /70 mais également d'une lecture palimpseste des années 1920 /1930 avec des portraits croisés de la France et du royaume chérifien de ces deux époques.

 

Un grand roman d'éducation au plaisir...

 

 

À travers ce fil conducteur du plaisir Patryck Froissart montre qu'avec l'expérience du plaisir le je est un autre comme le disait Rimbaud. La fiction permet comme l'a montré l'Histoire d’Ode toucher au plus intime des êtres dans l'acte fondateur qu'est l'expérience de soi à travers le plaisir : comme le dit Aristote nul homme ne doit oublier qu'il est né du ventre d'une femme. Du Minotaure au divin marquis comme le rappelle Froissart, en passant par les péripatéticiennes dont il ne faut pas oublier que cela signifie élèves d'Aristote, l'inter(s)tex(s)tualité sans cesse présente, soit mentionnée en note soit subtilement évoquée, montre que le voyage du plaisir donne du sens à la vie.

 

Sous le prétexte d'une description des aventures d'un coopérant français au sud marocain (il faut bien donner l'illusion de la réalité romanesque), l'auteur nous entraîne dans une série de métaphores puisées aux sources de la littérature érotique de Mademoiselle de Maupin à Verlaine en passant par des fabliaux du XIIIe siècle et par... Jacques Dutronc, à travers tout un jeu d'inventions lexicales où toutes les figures de style sont représentées: j'en ai compté plus de trente, régulièrement employées pour le plus grand bonheur du lecteur littéraire si tant est qu'il en reste quelques-uns dans cette époque où l'on publie sous le nom de romans des textes insipides tout autant qu'incultes…

 

Il y a de véritables morceaux de bravoure à la Claude Simon oscillant entre le Mange clousd'Albert Cohen (comme à la page 79), ou des passages d'Aragon du Roman inachevé qui soulignent bien l'aspect tragique du plaisir comme étant la rencontre d'un corps fini avec la mort toujours présente comme horizon. Le plaisir apparaît comme un usage de soi ainsi que le disait Michel Foucault, c'est-à-dire non seulement une pratique mais également ce qui enracine l’être dans la variabilité du monde.

 

Il s'agit d'un véritable souci de soi (dixit Artémidor au deuxième siècle), qui n'est pas une typologie des pratiques mais de l'onirocritique, et c'est précisément ce qu'est ce livre, une analyse des rêves du plaisir, l'interprétation littéraire des fantasma du plaisir.

Comme le dit justement Michel Foucault dans le premier chapitre du Souci de soi, la sexualité, loin d'être cette zone obscure et terrible de l'intériorité de l'individu source indéfini de désir et de souffrance, apparaît comme un signe qui permet d'interpréter la relation entre la vie présente de l'individu et son milieu, celui de la vie avec les autres dans la communauté de la cité.

 

Tout le livre de notre auteur est cet effort pour expliquer comment le plaisir en passant d'une civilisation à une autre permet de se rencontrer soi-même à travers précisément l'amour de l'autre qui soit véritablement différent de moi (ce n'est pas un hasard si Théophile Gautier, l'écrivain de la Réunion est cité), réunion des êtres à travers l'expérience du plaisir, réunion des cultures en quête d'un boudoir où philosopher.

 

Plusieurs chapitres commencent par une citation de Khalil Gibran, de Musset, de Baudelaire, de Stéphane Zweig, de Pierre Louys très présent dans la description des corps et qui malheureusement n'est plus assez lu aujourd'hui, et qui passe pour un écrivain erotique, ce qu’il n'est pas.

Paul Morand, Kessel, André Gide, Jean Genet, Tennessee William, Paul Bowles et Truman Capote sont également présents.

Les citations qui marquent l'incipit des chapitres portent toutes cette idée que le plaisir touche à cette zone étrange, au lieu de cette douleur physique traumatisante évidente, de cet ébranlement de l’être qui touche au plus profond de soi, à cette âme qui plonge et rapporte le doute, comme le disait Victor Hugo.

 

Au fond la clé du livre serait peut-être cette phrase de Rousseau dans Les confessions,livre deux : «Rien de tout ce que me fait sentir la possession des femmes ne vaut deux minutes que j'ai passées à ses pieds sans même oser toucher sa robe», que cite notre auteur à la page 313 de son livre.

 

Foncièrement, le plaisir est le principe de tentation, comme on le voit dans Liaison dangereuse de la lettre 81 de Choderlos de Laclos où la marquise de Merteuil raconte à Valmont comment elle se joue de son confesseur en mentant sur les péchés qu'elle vient de confesser en s'attribuant même plus de fautes qu'elle n'en a commises.

 

Le plaisir est cela : l'autosuggestion, le jeu, la duplicité, la flatterie mais également la découverte de soi et de l'autre car le corps ne ment pas. Comme le dit Madame de Sévigné dans la Lettre à sa fille du 23 mars 1672 :

 

«Des machines qui aiment… Des machines qui sont jalouses, des machines qui craignent; allez-vous vous moquer de nous? Jamais Descartes n'a prétendu nous le faire croire.»

 

Patryck Froissart l’indique: le plaisir est un bien parce que la résistance du sujet est au fond l'apprentissage de soi, l'irréductibilité du plaisir est au fond la vérité de soi. Il reste un mystère dans le secret de l'obscurité dans lequel me plongent les pratiques du plaisir.

 

Merci à Patryck Froissart d'avoir levé un des voiles de cette énigme où se joue l'essentiel à savoir le rapport au temps. Comme le disait Georges Bataille dans L'érotisme il est question de notre finitude à travers cette expérience fondatrice qu'est le plaisir de soi à travers l'autre et de l'autre à travers soi.

 

Christophe Vallée

Auteur de:

Le crépuscule de l'aube (roman)

Surface et profondeur (essai)

Apparence et réalité (essai) 

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27 octobre 2013 7 27 /10 /octobre /2013 12:52
Les bienheureux
Nouvelles
Patryck Froissart
Editions Ipagination
Août 2013

A quel point le bonheur d’aimer ou d’être aimé peut-il se conjuguer avec l’acceptation de se soumettre aux exigences de l’autre, voire naître et croître à mesure que ces contraintes se changent en un asservissement s’accompagnant d’humiliations, de brimades, et, à l’extrême, de sévices susceptibles de provoquer la mort ?

C’est la question que posent les huit nouvelles de cet angoissant recueil de Patryck Froissart.
La thématique du plaisir-souffrir est ici sous-tendue par le mythe de la femme fatale, de la sirène, de la Lorelei qui joue de la fascination qu’elle exerce pour précipiter les bateliers contre les rochers où se fracassera leur esquif.

couverture-bienheureux.jpg

 

Patryck Froissart, originaire du Borinage, à la frontière franco-belge, a enseigné dans le Nord de la France, dans le Cantal, dans l'Aude, au Maroc, à La Réunion, à Mayotte, avant de devenir Inspecteur de l'Education Nationale puis proviseur, et de diriger à ce titre divers établissements à La Réunion et à Maurice.

Titulaire d'un CAPES de Lettres, il a publié: en 2011 La Mise à Nu, un roman (Mon Petit Editeur), en 2012, La Mystification, un conte fantastique (Mon Petit Editeur), en août 2013, Les bienheureux, un recueil de nouvelles (Ipagination Editions), en octobre 2013, Valdemoras, un roman, et il est un des co-auteurs de Fantômes (2012) et de La dernière vague (2012), ouvrages publiés par Ipagination Editions.

Longtemps membre du Cercle Jehan Froissart de Recherches Poétiques de Valenciennes, il a collaboré à plusieurs revues de poésie et a reçu en 1971 le prix des Poètes au service de la Paix.

 

La Mise à Nu

 

La Mystification

 

Les bienheureux

 

Valdemoras

 

Fantômes

 

 

La dernière vague

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7 octobre 2013 1 07 /10 /octobre /2013 20:43

Valdemoras
Roman de Patryck Froissart
Publié le 7 octobre 2013

   Présentation de l'éditeur

Ce roman met en scène avec humour et sensualité les aventures amoureuses d'un jeune coopérant français au pays des Maures.
Envoûté par la beauté du pays, par le charme de ses filles, par la culture locale, le héros se laisse simultanément prendre aux lacs que resserre peu à peu autour de sa personne une quadragénaire française belle et riche, tenancière d'une maison de plaisir, maîtresse dominatrice et dépravée qui lui fait perdre progressivement tout sens moral.

 

51vm3olAVwL._AA278_PIkin4-BottomRight--51-22_AA300_SH20_OU0.jpgValdemoras-papier-reduit.jpg

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14 décembre 2012 5 14 /12 /décembre /2012 17:20
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2 novembre 2012 5 02 /11 /novembre /2012 08:13
Fantômes, avec Patryck Froissart

 

"Fantômes" est le titre d'un ensemble de treize nouvelles réunies dans un beau livre que viennent de publier les éditions Ipagination.



Le thème fédérateur de cette oeuvre collective de haute facture littéraire tourne évidement autour du fantasme du revenant.

Les textes présentent une large variation sur les phénomènes para-normaux, et une grande diversité de styles et de caractères d'écriture.

Parmi ces treize nouvelles figure "Feux follets", dont je suis l'auteur.

Lien éditeur et commandes: http://www.ipagination.com/com/pagevente02.php
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13 octobre 2012 6 13 /10 /octobre /2012 18:13

Titre: Crilence



Auteur: Eve de Laudec



Editions Claire Lorrain (août 2012)



ISBN: 979-10-90280-10-6



58 pages



''Crilence!"
Le cri que lance ici Eve de Laudec retentit en écho de page en page et traverse chacun des textes que recueille cet ouvrage.

Eve de Laudec, on le devine à ce titre plurisémique, triture les mots, les torture, les hache, les met en pièces, ramasse les morceaux et les accolle, et les recolle en fonction de ses besoins, parce que, et tous les poètes le comprendront, les mots de la langue usuelle ne la satisfont pas, ne lui suffisent pas, sont trop pauvres de sens, à son sens, à ses sens, pour ce qu'elle veut leur faire dire.


Au frontispice du livre, après ce titre qui sonne, qui tonne dans le désert du monde actuel, pollué par d'assourdissants non-sens, peuplé de foules prosaïques qui n'entendent point, qui ne peuvent entendre la beauté des langages harmonieux, le lecteur est confronté à cette éclatante évidence:



''Donner un sens à ma vie



C'est prendre



Un non-sens interdit"



Le poète, en effet, qui depuis longtemps n'est plus en cour, aujourd'hui, du tout n'a plus cours.
Il n'est même plus maudit, il n'est plus, tout simplement, tout déplorablement, et ses hymnes tout autant que ses lamentations se perdent dans l'indifférence et l'égoïsme du matérialisme contemporain.



''Hurlements de chagrin n'ont plus droit de cité



On doit les étouffer



On ne doit pas gêner



C'est le crilence''




Eve de Laudec le sait, mais cette certitude ne peut l'empêcher de revendiquer la liberté d'imaginer, le droit d'inventer, la latitude de continuer à hurler ses crilences dans les lignes occultes et ouatées du feuillet:



''Laissez-moi s'il vous plaît



Dire des demi-vrais



Raconter des mensonges



Juste des invensonges''



Si les paroles du poète sont pour le vulgus ''juste des invensonges", elles écrivent un monde, qui est le sien, un
univers créé, ou recréé, qui existe à partir du moment où le verbe poétique le constitue, et dont personne n'a le droit de contester la réalité.

 

Patryck Froisart, Tamarin (Maurice), 13/10/12





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21 juin 2012 4 21 /06 /juin /2012 14:38

Communiqué

 

 

 

 





 

 


Pour plus d'informations contactez-nous par e-mail : commande@monpetitediteur.com.

 

Le service diffusion
Mon Petit Editeur

 

La Mystification
par Patryck Froissart

La passion amoureuse nous vient, d'après le discours d'Aristophane dans «Le Banquet« de Platon, du souvenir de l'époque lointaine où Zeus décida, pour les punir de leur prétention à égaler les dieux, de couper les hommes en deux pour les rendre plus faibles.
Depuis, chacun ne cesse de rechercher son complément. 
C'est ce mythe, dit de l'androgyne, qui constitue le thème obsédant de «La Mystification«.
Dans ce «proème« (terme emprunté à Francis Ponge pour désigner ici, de façon spécifique, une alternance régulière de textes poétiques et de courts récits en prose), Patryck Froissart, poète et conteur voyageur, emporte son personnage dans une course infinie et éperdue, ponctuée de séparations brutales et de retrouvailles flamboyantes, à travers les lieux, les époques, l'Histoire, les histoires, et les réincarnations.

Retrouvez des extraits de ce livre en cliquant ici

 

Informations complémentaires

 

Genre : Conte poétique
ISBN : 9782748386967 - 196 pages - 22,00 €

Comment commander cet ouvrage

 

Ce livre est disponible à la vente au format papier et au format numérique (PDF). Pour vous le procurer:

-

au format papier, sur le site Internet de Mon Petit Editeur en cliquant ici, ou en librairies, sur commande.

-

au format numérique, sur le site Internet de Mon Petit Editeur en cliquant ici.

 

 

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19 mars 2012 1 19 /03 /mars /2012 13:51

La dernière vague, nouvelles

La dernière vague est un recueil de dix nouvelles écrites sur un même thème par dix auteurs sélectionnés par concours, que vient de publier, le 15 mars 2012, l'éditeur Ipagination Editions Nouvelles.
 
Je suis l'auteur de La Déferlante, l'une des nouvelles de cet ouvrage.
 
Dans un premier temps, la version électronique (format Kindle) est disponible sur Amazon au prix de 4,99 euros. Pour ceux qui ne disposent pas de la liseuse Kindle, une version PC de cette liseuse est téléchargeable gratuitement sur Amazon.
Pour la commander:

 
La version "papier" sortira prochainement.
 
La dernière vague, nouvelles
Présentation par l'éditeur:
La dernière vague de bonheur, d'humour, de nostalgie, de détresse, ce sont une trentaine de nouvelles d'auteurs multiples qui se sont affrontés autour d'un même thème imposé, sans autre contrainte que les limites de leur talent et de leur imagination.

A l'issue du concours, chaque auteur ayant été jugé par ses pairs, les dix nouvelles retenues ont fait l'objet d'un recueil, qu'iPagination a le plaisir d'éditer. Entre le quotidien et l'anticipation, la vague vue par les Hommes ou par la faune du littoral, chacun a donné son interprétation, animé d'un seul feu, l'envie de vous faire voyager.

La dernière vague, c'est une passion encore inconnue qui va déferler sous vos yeux. C'est une émotion commune, dans sa plus grande diversité de traitement, un voyage sans retour avec chacun des auteurs, un moment unique et privilégié.

C'est une vague fondamentalement humaniste qui se propose à vous, prête à vous emporter dans sa puissance créative. C'est une contemplation sur des tranches de vies, des évènements qui ont chamboulé des devenirs. C'est aussi le fond des âmes, qui convergera vers votre cœur aux rivages troublés par tant de sincérité.

La dernière vague n'est en fait que le début d'une grande histoire, entre vous et nous...
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16 avril 2011 6 16 /04 /avril /2011 07:17

 

Mon nouveau livre, La mise à nu, un roman de 576 pages, vient de sortir.

L'histoire se déroule à la frontière belge, dans le pays houiller, entre la fin de la guerre et 1968.

 

 

284R.jpg

 

Commande en ligne chez l'éditeur (version papier et version électronique)

 

http://monpetitediteur.com/librairie/livre.php?produit=284

 

et sur les sites suivants:

 

http://www.amazon.fr/Mise-%C3%A0-nu-Froissart-Patryck/dp/274836189X/ref=sr_1_1?ie=UTF8&qid=1301026889&sr=1-1

 

http://www.decitre.fr/livres/La-mise-a-nu.aspx/9782748361896

 

http://search.alapage.com/search?a=15641648-0-0&s=la+mise+%C3%A0+nu+froissart&adv=0&x=52&y=10

 

 

et bientôt à La FNAC.

 

 

 

 

 

 

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8 novembre 2008 6 08 /11 /novembre /2008 16:08

Titre : Le bizarre incident du chien pendant la nuit

Auteur : Mark Haddon

Edition française : Nil Editions (2003)

Titre original : The curious incident of the dog in the night-time

Traduit de l’anglais par Odile Demange

ISBN : 2-84111-305-1

292 pages


 

La vie de Christopher, 15 ans, prend un sens nouveau le jour qu’il découvre le cadavre du chien de la voisine et la fourche avec quoi il a été tué.

D’abord accusé du crime, Christopher, constatant que la police ne cherche pas à savoir qui l’a commis, décide de mener sa propre enquête.

 

Ce pourrait être le début d’un roman pour enfants dans le genre de ceux de Georges Bayard ou d’Enyd Blyton que les personnes de ma génération ont lus dans leur jeunesse dans les collections de la Bibliothèque Verte ou de la Bibliothèque Rose.

 

Mais ce n’est pas la cas : Christopher est autiste, et se passionne pour la logique mathématique et la théorie de la relativité.

 

Sa vision singulière du monde et des relations entre les adultes qu’il fréquente va se trouver peu à peu brouillée, puis bouleversée par ce qu’il va découvrir au cours de son enquête.

 

Christopher étant le narrateur à la première personne, c’est avec ses yeux que le lecteur voit les choses, et c’est avec sa logique que le puzzle se met en place pour une déconstruction et une reconstruction de son univers familial.

 

On pense au Benjamin de Faulkner (Le Bruit et la Fureur). On se laisse entraîner dans la logique de Christopher, on comprend ses émotions, ses colères. On entre dans son monde, a priori étrange, étranger, déconcertant. On subit ses handicaps. On est, le temps de la lecture, autiste aussi.

 

Mark Haddon réussit à nous faire vivre quelques mois de la vie d’un adolescent attachant, plein de ressources « autres », et à nous amener à nous dire en refermant le livre :

« Nous sommes tous des Christopher devant le moindre évènement quotidien, dès  que nous cherchons à en découvrir la cause ».

 

Pour ce très beau roman, Mark Haddon a reçu le prix Withbread du meilleur livre de l’année 2003.

 

Patryck Froissart

St Gilles les Bains, le 3 décembre 2008

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